Séance 9 > > Éclairage Théo
Amen
Parvenus au terme de ce livre, les enfants ont parcouru un certain chemin : ils auront découvert la richesse de la prière, ce dialogue
avec Dieu, la liberté de la foi, la joie de la confiance qui peut tout remettre à Dieu et ils auront appris à prier avec les mots du Notre
Père. Cette prière, comme beaucoup des nôtres, se termine par un mot, AMEN.
La signification de Amen
Le dictionnaire nous apprend que amen est une interjection, c’est-à-dire un « mot invariable pouvant être employé isolément pour traduire une attitude affective du sujet parlant ».
Autrement dit, amen serait comparable à « Aïe ! » ou « Zut ! ». Mais si « Aïe » exprime la douleur, si « Zut » exprime le désappointement ou le refus de la relation, que signifie amen ?
Amen, en français, marque la fin d’une prière. Il signifie : « c’est fini ! » et parfois « c’est enfin fini ! ». Le dictionnaire n’en fait pas mystère et définit aussi amen comme le mot par lequel se terminent les prières en latin, un mot qui signifie « ainsi soit-il ». Or amen ne se dit pas seulement à la fin d’une prière en latin. On dit amen à la fin d’une prière prononcée en hébreu, en grec, en français, en lingala ou en serbo-croate...
Car dire amen, c’est aussi s’associer à la prière de l’autre, à sa démarche, à sa peine, à son souci, à sa joie, à sa requête, et parfois même sans savoir le pourquoi et le comment de ces sentiments. Si amen est une interjection, c’est une interjection tout à fait particulière qui traduit moins l’attitude affective du sujet parlant que son adhésion ou sa sympathie envers l’expression d’un autre sujet parlant. Quand l’autre dit sa douleur ou sa joie, je peux m’associer à lui et dire amen. Il sait alors que je l’ai entendu.
C’est peut-être pour cela que, comme l’écrit aussi le dictionnaire, amen peut signifier à la fois « vrai, certain » et « ainsi soit-il » ! Comment en effet prétendre d’une chose qu’elle est vraie et vouloir qu’elle soit ? Dire amen à la fin de sa propre prière c’est comme signer et authentifier une parole : ce qui a été dit est vrai. Mais c’est aussi souhaiter que cela soit, c’est dire « je crois » et « j’espère », « je crois que c’est vrai » et « je souhaite que cela soit ». Mais si le mot amen a non seulement un ou plusieurs sens ici et aujourd’hui, c’est qu’il a une histoire qui s’enracine dans la Bible. Amen est un mot de la Bible. C’est donc dans la Bible que nous pouvons en découvrir le sens.
Une réponse ferme et solide !
En hébreu le verbe ’aMeN signifie « être ferme, être solide, avoir une assise, durer, rester » et donc « faire confiance en ce qui est solide, croire ». Les mots dérivés de ce verbe vont de ’éMOuNaH, la foi à ’èMèT, la vérité, mais aussi ’aMaNaH, la confiance et encore ’oMNaH, vraiment.
La doxologie finale
Vous aurez remarqué qu’au terme de notre parcours, nous n’avons pas détaillé la doxologie avec les enfants : « car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire ». En effet elle ne se trouve ni dans Matthieu, ni dans Luc, c’est un ajout liturgique tardif. Nous avons choisi de ne pas nous y attarder ici car nous avons déjà un peu abordé « le règne, la puissance et la gloire » avec les trois premières demandes du Notre Père. Vous trouverez cependant un complément théologique dans les annexes.
avec Dieu, la liberté de la foi, la joie de la confiance qui peut tout remettre à Dieu et ils auront appris à prier avec les mots du Notre
Père. Cette prière, comme beaucoup des nôtres, se termine par un mot, AMEN.
La signification de Amen
Le dictionnaire nous apprend que amen est une interjection, c’est-à-dire un « mot invariable pouvant être employé isolément pour traduire une attitude affective du sujet parlant ».
Autrement dit, amen serait comparable à « Aïe ! » ou « Zut ! ». Mais si « Aïe » exprime la douleur, si « Zut » exprime le désappointement ou le refus de la relation, que signifie amen ?
Amen, en français, marque la fin d’une prière. Il signifie : « c’est fini ! » et parfois « c’est enfin fini ! ». Le dictionnaire n’en fait pas mystère et définit aussi amen comme le mot par lequel se terminent les prières en latin, un mot qui signifie « ainsi soit-il ». Or amen ne se dit pas seulement à la fin d’une prière en latin. On dit amen à la fin d’une prière prononcée en hébreu, en grec, en français, en lingala ou en serbo-croate...
Car dire amen, c’est aussi s’associer à la prière de l’autre, à sa démarche, à sa peine, à son souci, à sa joie, à sa requête, et parfois même sans savoir le pourquoi et le comment de ces sentiments. Si amen est une interjection, c’est une interjection tout à fait particulière qui traduit moins l’attitude affective du sujet parlant que son adhésion ou sa sympathie envers l’expression d’un autre sujet parlant. Quand l’autre dit sa douleur ou sa joie, je peux m’associer à lui et dire amen. Il sait alors que je l’ai entendu.
C’est peut-être pour cela que, comme l’écrit aussi le dictionnaire, amen peut signifier à la fois « vrai, certain » et « ainsi soit-il » ! Comment en effet prétendre d’une chose qu’elle est vraie et vouloir qu’elle soit ? Dire amen à la fin de sa propre prière c’est comme signer et authentifier une parole : ce qui a été dit est vrai. Mais c’est aussi souhaiter que cela soit, c’est dire « je crois » et « j’espère », « je crois que c’est vrai » et « je souhaite que cela soit ». Mais si le mot amen a non seulement un ou plusieurs sens ici et aujourd’hui, c’est qu’il a une histoire qui s’enracine dans la Bible. Amen est un mot de la Bible. C’est donc dans la Bible que nous pouvons en découvrir le sens.
Une réponse ferme et solide !
En hébreu le verbe ’aMeN signifie « être ferme, être solide, avoir une assise, durer, rester » et donc « faire confiance en ce qui est solide, croire ». Les mots dérivés de ce verbe vont de ’éMOuNaH, la foi à ’èMèT, la vérité, mais aussi ’aMaNaH, la confiance et encore ’oMNaH, vraiment.
La doxologie finale
Vous aurez remarqué qu’au terme de notre parcours, nous n’avons pas détaillé la doxologie avec les enfants : « car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire ». En effet elle ne se trouve ni dans Matthieu, ni dans Luc, c’est un ajout liturgique tardif. Nous avons choisi de ne pas nous y attarder ici car nous avons déjà un peu abordé « le règne, la puissance et la gloire » avec les trois premières demandes du Notre Père. Vous trouverez cependant un complément théologique dans les annexes.